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Valeurs De Droite - Blog économique

15 octobre 2012

Taxation des plus-values : l'usine à gaz prend forme

usine à gaz

La taxation des plus-values de cessions de parts d'entreprise pourrait passer rétroactivement de 19 à 24 % en 2012. cc/Flickr/Alpha du Centaure

 

Les usines à gaz ont ceci de particulier qu'elles sont souvent très rapides à monter, mais quasi impossibles à démanteler. Bien que le gouvernement, Pierre Moscovici en tête, a reconnu à plusieurs reprises que son projet de dispositif fiscal de taxation des plus-values de cessions de parts d'entreprises était inadapté à la réalité, ceux qui l'ont conçu à Bercy ne veulent pas l'euthanasier. Alors, on le prolonge... artificiellement.

 

Premièrement, le projet de taxer les plus-values de cessions de part se veut toujours rétroactif au 1er janvier 2012, ce qui devrait créer une magnifique matière à contentieux. Mais peut-être aussi que ceux qui seront touchés par cette rétroactivité préféreront se faire oublier, sachant que la taxation forfaitaire libératoire envisagée sera de 24 % et non plus de 19 %, à laquelle s'ajouteront toujours les prélévements sociaux. Soit 36,5 % d'imposition des plus-values, contre 31,5 % jusqu'ici. Ah mais stop ! Première exception : les détenteurs d'au moins 10 % du capital de l'entreprise cédée, pendant au moins deux ans; pourront rester à 19 %. Ah mais stop ! Deuxième exception : il faudra qu'ils en détiennent encore 5 % au moment de la cession. Ah mais stop ! Troisième exception : Il faudra avoir exercé des fonctions au sein de l'entreprise, et en avoir tiré au moins 50 % de ses revenus sur cette période. Avec ces dispositions, complexes, Bercy tente de définir, péniblement, le créateur d'entreprise, qui se fait diluer par l'injection de capitaux, et se paie, mais mal. 

 

Point de salut pour les investisseurs en "dur". ils seront soumis à l'imposition classique de l'impôt sur le revenu, comme prévu depuis plusieurs semaines dans le projet de loi de finances. Des abattements liés à la durée de détention des parts du capital pourront atteindre jusqu'à 40 % au bout de six ans.

 

Sachant qu'une vingtaine de mouvements d'entrepreneurs et patronaux ont demandé la semaine dernière le retrait complet du dispositif, c'est bien donc un bras de fer qui s'engage entre le gouvernement et les pigeons au sens largle : créateurs d'entreprises comme investisseurs.

 

source economie matin

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15 octobre 2012

Budget : comment les grands corps de l’Etat profitent de la crise pour augmenter leurs dépenses

 La victoire de François Hollande s’est accompagnée d'un retour en force des grands corps de l’État : Cour des Comptes, Conseil d’État... Le budget 2013 en donne la preuve. Alors que les Français vont subir de plein fouet un choc fiscal, les grands corps augmentent allègrement leurs moyens.

budget

 

Les commentateurs ont noté à plusieurs reprises que la victoire de François Hollande s’était traduite par un retour en force des grands corps de l’État : Cour des Comptes, en premier lieu, Conseil d’État ensuite, là où Nicolas Sarkozy s’était beaucoup appuyé sur le corps préfectoral. Le budget 2013 en donne nouvelle preuve. Alors que les Français vont subir de plein fouet un choc fiscal, les grands corps augmentent allègrement leurs moyens, sous des prétextes dont chacun pourra juger du bien-fondé.

Le Conseil d’Etat semble le plus gourmand.

Ses crédits augmentent de pratiquement 6%, soit une bonne vingtaine de millions d’euros sur un total initial de 348 millions.

Pourquoi cette hausse? Officiellement, la loi de finances explique, dans ses annexes appelés les bleus budgétaires, que «le juge administratif doit parvenir à concilier l’impératif de célérité avec l’impératif tout aussi essentiel de qualité de la justice rendue». Traduction : une justice qui va vite n’est pas forcément une bonne justice, et là, les juges administratifs se sentent un peu trop bousculés pour bien trancher.

Pourtant, la juridiction administrative a, ces dernières années, échappé à l’effort. Avec la création d’un tribunal à Toulon en 2008, et un autre à Montreuil en 2009, il peut se targuer d’avoir bien profité, malgré la crise, d’une augmentation de ses moyens.

Une preuve? En 2009, le rapport d’activité du Conseil mentionnait que les tribunaux administratifs, échelons de base de la justice administrative, avaient rendu 187.000 décisions avec 736 magistrats. En 2011, les mêmes ont rendu 186.000 décisions avec 796 magistrats. Soit moins de décisions, avec 8% d’effectifs en plus. Dans ces conditions, pourquoi créer encore 40 emplois, comme le prévoit la loi de finances?

Au-delà du blabla destiné à abuser les parlementaires, les chiffres sont d’ailleurs implacables: les crédits alloués aux tribunaux administratifs et cours administratives d’appel verront leur budget diminuer de 13 millions d’euros. En revanche, la mission appelée «soutien» voit son budget augmenter de 30 millions d’euros, soit une hausse de 50%.

À quoi sert-elle? À gérer la juridiction administrative, c’est-à-dire à faire la logistique, la comptabilité, la gestion des ressources humaines, et à régler les dépenses de fonctionnement, comme les abonnements, les achats de livre, les loyers, etc.

Certains imagineront peut-être que cette augmentation colossale s’explique par des investissements importants, utiles à l’intérêt général. Pas du tout. 2 millions devraient être utilisés pour revaloriser les salaires. Et 30 millions pour augmenter le budget de fonctionnement, qui passe ainsi de 24,5 millions d’euros à près de 55 millions d’euros. Sans justification aucune, en tout cas pour le législateur.

Dans le même temps, les conseillers d’Etat eux-mêmes ne sont pas en reste: ils s’octroient un million d’euros d’augmentation de primes, hors revalorisation salariale normale. Soit une moyenne de 3% par personne.

 

La Cour des Comptes paraît presque modeste dans ses ambitions.

Avec une augmentation d’un peu plus de 4 millions d’euros, soit 2% environ, la Cour des Comptes paraît presque modeste dans ses ambitions. Son budget était d’un peu moins de 214 millions d’euros en 2012, il passe à 218 millions en 2013.

 

source Atlantico

10 octobre 2012

L’État ne fera aucune économie en 2013

La réduction du déficit budgétaire de 2013 sera intégralement supportée par les contribuables…

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Le 06 octobre dernier, je dénonçais dans un article intitulé « Il n’y a pas 10 Milliards d’économie sur le budget de l’État ! » ce que je croyais être un mensonge de notre gouvernement concernant le budget et les économies puisque, écrivais-je, l’État dépensera 1 Milliard de plus en 2013 qu’en 2012.

J’étais loin du compte ! Je m’étais arrêté en fait au tableau de la page 11 du projet de loi de finance. Or, fort judicieusement, un lecteur de Contrepoints me fit remarquer qu’il y avait un autre tableau page 23. Incroyable, un petit astérisque en page du premier tableau signalait que celui-ci ne tenait pas compte des dotations au Mécanisme européen de stabilité et à la Banque européenne d’investissement. C’était donc bien le tableau de lapage 23 qui était juste !

Or que nous dit ce tableau de la page 23 ?

Ce tableau nous apprend que l’État dépensera,en 2013, 374,5Mds d’Euro alors qu’il n’en aura dépensé que 368,6Mds en 2012 ! Oui, vous avez bien lu, l’État dépensera 5,9Mds d’euros DE PLUS en 2013 qu’en 2012 ! Et ce n’est pas tout.

Nous apprenons que les recettes fiscales nettes augmenteront de 29Mds d’euros… Oui, 29 et non pas 20 comme annoncé.

La conclusion de cette page vaut son pesant d’or : « Pour 2013, le déficit budgétaire connaîtra une amélioration de 22 Md€, pour s’établir à 61,6 Md€ »

Si les dépenses de l’État augmentent, si la pression fiscale augmente, il y a au moins une bonne nouvelle dans ce projet de budget, la France sera contrainte à moins d’endettement. Sauf que, comme vous l’aurez remarqué, c’est uniquement l'augmentation de la fiscalité qui permettra ce résultat. Uniquement29Mds d’euros d’augmentation de recettes fiscales et 22Mds de réduction de déficit budgétaire !

Il semble bien que la jolie histoire des 3 fois 10Mds (10Mds d’économie de l’État, 10 Mds d’augmentation de la fiscalité sur les particuliers et 10Mds d’augmentation de la fiscalité sur les entreprises) ne soit qu’une fable.

Alors, Mensonge, Monsieur le Président ?

 

Source : http://www.contrepoints.org/2012/10/10/100091-letat-ne-fera-aucune-economie-en-2013

10 octobre 2012

Piste n°2 pour sauver l'euro: le projet d'un euro coupé en deux

Une zone monétaire autour de l'Allemagne et une autre réunissant les Etats en crise pourraient éviter l'appauvrissement des pays du Sud. Et la France aurait une chance d'y trouver son compte.

zone euro

DOUBLE EURO - "L'euro-sud" apporterait une bouffée d'oxygène aux pays de la zone latine, étranglés par la crise (ici, manifestation à Athènes).

 

J'aime tellement l'euro que je préférerais en avoir deux ! Quelques économistes français et allemands pourraient paraphraser ainsi la célèbre boutade de François Mauriac - "J'aime tellement l'Allemagne que je suis heureux qu'il y en ait deux". Face à la crise de la zone euro, ces experts ne veulent en effet rien de moins que... la partager entre, d'un côté, un euro-nord centré autour de l'Allemagne, et, de l'autre, un euro-sud rassemblant les pays en crise. Une idée, on va le voir, moins farfelue qu'elle en a l'air.

Son premier défenseur en France s'appelle Christian Saint-Etienne : il est notamment membre du Conseil d'analyse économique et professeur au Conservatoire national des arts et métiers. "L'idéal serait d'aller vers le fédéralisme. Si on n'y parvient pas, créer deux zones monétaires permettra d'éviter la désindustrialisation et l'appauvrissement sans fin des pays du Sud, et, en bout de course, le retour aux monnaies nationales", affirme cet Européen convaincu. Outre-Rhin, c'est Hans-Olaf Henkel, l'ancien président du patronat allemand, qui, avec quelques autres économistes, porte ce flambeau : "J'ai été l'un des plus fervents défenseurs de l'euro, ce fut ma plus grande erreur", lance-t-il, tel un amoureux déçu et revanchard.

zone euro2 REUTERS/John Schults

L'Allemand dénonce les promesses non tenues, les tensions entre les peuples, le coût énorme du sauvetage de pays irresponsables et, in fine, "une monnaie qui devait aller à tout le monde mais qui ne convient plus à personne". Christian Saint-Etienne, lui, constate qu'"il existe déjà deux zones euro". L'une, productive, exportatrice, excédentaire, rassemble les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique et la Finlande. L'autre est engluée dans les difficultés et les déficits. Les fourmis refusant de secourir les cigales, il reste à "acter la séparation des deux familles d'insectes de la fable européenne", conclut-il dans son livre, Le Joker européen (Odile Jacob).

Ce divorce à l'amiable verrait la France, en plein marasme industriel, rester dans l'euro avec les mauvais élèves, tandis que l'Allemagne et ses meilleurs amis diraient Auf Wiedersehen à la monnaie unique. Un coup dur pour notre ego, mais le seul moyen de sauver ce qu'il reste des usines françaises. "Aujourd'hui, les produits industriels constituent 80 % des exportations mondiales. Donc, sans industrie, pas d'exports, et pas d'espoir de corriger le déficit extérieur des pays du Sud", relève Christian Saint-Etienne. Ce déséquilibre étant au coeur de la crise, il est impératif de les aider à le réduire, donc à regagner en compétitivité.

Des solutions futées... mais insuffisantes

Les eurobonds soulageraient les Etats en difficulté en réduisant les taux d'intérêt auxquels ils refinancent leurs dettes. Mais les questions du manque de compétitivité des pays du Sud et du déséquilibre de la zone resteraient entières.

Les fonds structurels, mobilisés à hauteur de 60 milliards d'euros, et autant de prêts consentis par la Banque européenne d'investissement : le volet croissance arraché par la France lors de la négociation sur le pacte budgétaire est faible au regard des enjeux.

En France, le taux de chômage reviendrait à 7 %

Moins douloureux qu'une déflation des salaires, le "double euro" aboutirait à ce résultat. L'euro-nord s'apprécierait d'au moins 20 % par rapport à l'euro-sud. Car selon Christian Saint-Etienne, au moment de la séparation, les pays du Nord représenteraient 39 % de la population, mais 45 % du PIB de la zone euro ! Cette réévaluation apporterait une bouffée d'oxygène aux pays en crise de la zone latine. Leurs coûts baisseraient par rapport à ceux des "nordistes", et leurs exportations redémarreraient. Mieux, la valeur de leur dette n'exploserait pas, car elle serait toujours due en euros. Et cette réévaluation ne poserait pas de problème à l'Allemagne : "Nous savons vivre avec une monnaie forte. Le prix de nos importations baisserait, relativisant ainsi le renchérissement de nos exportations", fanfaronne Hans-Olaf Henkel.

La France pourrait sortir gagnante de ces bouleversements. Selon les calculs réalisés par la Société générale pour L'Expansion en janvier 2011, un tel scénario verrait le chômage revenir à 7 % et les exportations bondir d'environ 30 % en deux ans. Surtout, l'Hexagone pourrait prendre le leadership de la zone Sud et imposer à ses partenaires une forme de fédéralisme. "Pour que les mêmes errements ne se reproduisent pas, il faudra créer un budget de la zone, avec une forme de redistribution entre les Etats et une coordination fiscale et sociale", plaide Christian Saint-Etienne. Cerise sur le gâteau, l'axe franco-allemand serait renforcé, car une coordination forte entre les deux zones serait nécessaire...

 

source : l'expansion

 

 

10 octobre 2012

Le déficit commercial français se creuse à 5.3 milliards d'euros en août

Le déficit commercial de la France s'est creusé de plus d'un milliard d'euros en août, à 5,3 milliards, sous l'effet notamment d'un rattrapage des importations par rapport au faible niveau de juillet, a annoncé mardi la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq sur LCI.

made in france

Cette évolution s'explique par "un rebond des prix du pétrole" ainsi qu'un "rattrapage des achats, des importations, par rapport au volume de juillet", a-t-elle précisé.

Le déficit corrigé des variations saisonnières et des jours ouvrables s'est élevé au mois d'août à 5,286 milliards d'euros, contre un chiffre révisé de 4,062 milliards en juillet, ont précisé les Douanes dans un communiqué.

Le déficit des 12 mois achevés fin août s'établit à 68,412 milliards d'euros, ajoutent les Douanes, tandis que le record atteint sur l'année calendaire 2011 a été une nouvelle fois révisé à la hausse, à 73,049 milliards.

Face à la détérioration continue du solde commercial, il faut "améliorer notre compétitivité à l'export" et, à plus long terme, "réduire la facture du commerce extérieur de manière à ce qu'elle soit à l'équilibre hors énergie", a déclaré la ministre.

Pour ce faire, "il n'y a pas de solution miracle, mais il y a un travail sérieux qui est entamé autour du Premier ministre (Jean-Marc Ayrault) pour réfléchir" au "problème de compétitivité" de la France, a-t-elle expliqué.

Alors que le gouvernement doit se voir remettre début novembre un rapport très attendu sur la compétitivité, qui pourrait prôner une hausse de la CSG pour faire baisser les cotisations patronales, Mme Bricq appelle à "commencer par faire le bon diagnostic".

Concernant d'éventuels allègements de charges, "il faut aussi regarder à quel niveau" ils seraient faits, a dit Mme Bricq.

Faut-il le faire "sur les bas salaires" "qui ne sont pas, en général, des emplois non délocalisables" ou "sur les salaires qui apportent une valeur ajoutée importante et que l'on retrouve à l'export dans la compétitivité mondiale ?", s'est-elle interrogée.

A propos d'un recours à la fiscalité écologique pour compenser une baisse de recettes liée à une éventuelle baisse des cotisations patronales, Mme Bricq juge qu'il supposerait "un accord européen" et que "nous en sommes encore loin".

Les exportations ont été en août de 38,170 milliards d'euros. Elles "accentuent leur rebond de juillet (+3,6% après +1,4%), avec, notamment, une nouvelle performance de l'industrie aéronautique et d'importantes livraisons de céréales", ont expliqué les Douanes, notant "un niveau de livraisons d'Airbus exceptionnel pour un mois d'août" et "un rebond marqué des ventes de l'industrie automobile".

Les ventes ont progressé surtout vers l'Union européenne (Allemagne et autres grands voisins), l'évolution étant trois fois moins prononcée vers les pays tiers, explique le communiqué.

Mais la progression des importations (+6,3%) a été encore plus forte que celle des exportations, "du fait d'un rattrapage par rapport au niveau faible de juillet et d'une forte augmentation des achats énergétiques", ont précisé les Douanes.

Les importations se sont élevées à 43,456 milliards d'euros. Elles ont progressé aussi bien depuis l'UE (pétrole raffiné, automobiles, notamment), que depuis les pays tiers, en lien avec d'importants achats énergétiques (Proche et Moyen-Orient, Amérique, Afrique et Russie).

 

déficit commercial aout 2012

 

source Yahoo

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10 octobre 2012

la majorité de François Hollande divisée devant les Français et le reste de l'Europe

Alors que le traité européen de stabilité vient d'être adopté avec le soutien des groupes UMP et UDI à l'Assemblée nationale, nous remarquons que 10% des députés socialistes, 70% des députés Verts et quasiment 90% des députés communistes n'ont pas soutenu ce texte.

Le constat est donc sans appel : derrière la satisfaction de façade sur l'adoption d'un texte avec un large soutien des parlementaires, il y a une majorité divisée.

Dans cette période difficile pour l'Union européenne, il eût été préférable qu'il existe une véritable union nationale sur ce texte qui est essentiel si l'on veut éviter la survenance de nouvelles crises en Europe. Malheureusement, à défaut d'un message fort sur le retour de la France sur la scène européenne, la majorité de François Hollande montre toute sa fragilité aux Français mais également au reste de l'Europe.

Michèle TABAROT
Déléguée générale à la formation
Député des Alpes-Maritimes


source : site UMP

 

assemblée nationale

10 octobre 2012

Le maire de Londres qualifie la politique fiscale d'Hollande de pire tyrannie depuis 1789

city-londres-vue-london

 

 

Depuis les déclarations de David Cameron, les discussions franco-britanniques sur la fiscalité étaient tendues. Elles viennent de se tendre un peu plus. Le conservateur Boris Johnson, occupant de l’Hôtel de ville londonien, a brocardé lundi la politique fiscale du président socialiste François Hollande, qu’il qualifie de pire «tyrannie» depuis la révolution de 1789. Ainsi, il se dit prêt à accueillir tous les «Français talentueux».

Riches only, poors forbidden?

Le maire de la capitale britannique, connu pour son tempérament provocateur, file la métaphore révolutionnaire en parlant de «terreur», lors du congrès du parti conservateur à Birmingham. Une réaction au projet de Budget 2013 présenté par le gouvernement fin septembre.

Mais Boris Johnson émet des conditions à l’accueil des exilés fiscaux de France: «je suis très content d'accueillir les Français talentueux à Londres s'ils viennent alimenter notre économie, si et seulement s'ils ne viennent pas épuiser nos ressources nationales. Vous êtes tous bienvenus», a-t-il ajouté en français.

Londres, avec une population française estimée entre 300.000 et 400.000 personnes, est parfois appelée la «sixième ville française». Son maire Boris Johnson, 48 ans, connu pour sa chevelure blonde en bataille, sa démesure et ses pitreries, est très populaire au Royaume-Uni. Réélu cette année et porté par le succès des jeux Olympiques, il a acquis une stature de premier ministrable et fait de plus en plus d'ombre à David Cameron.

Avec AFP
source 20 minutes/économie
9 octobre 2012

Vivons nous en Absurdistan ?

Vivons nous en Absurdistan ?

 

La plupart des constructeurs automobiles ont engendrés de très importants bénéfices lorsque le prix du baril de pétrole était de 40 dollars mais lorsque celui-ci a été multiplié par 2 et par 3, les constructeurs automobiles ne trouvèrent plus d'acheteurs sur le marché.

Mobil, Total ont le sourire....



Aux USA, on continua toutefois à produire des 4x4, grands consommateurs de carburant, (sans parler de l'impact sur l'environnement). GM, Chryler, pleurent....

On peut d'ailleurs, raisonnablement penser que le prix du baril de pétrole doublera, triplera, compte tenu de la demande mondiale et en particulier des pays tel que la Chine, l'Inde.

 

De nombreux étalements bancaires ont privilégié un ROI (à court terme) en prêtant à tous en oubliant parfois la notion de risque, bien que la plupart de ces établissements possèdent des instruments et techniques (type worse case scénario en matière de fluctuation des taux, crise de liquidité, gestion alm...) pour indirectement anticiper et gérer aléas macro-économiques et notamment les effets d'un ralentissement économique.

Lehman Brothers Holding et beaucoup d'autres pleurent...

 

Mais il n'y a pas que certains banquiers qui pleurent, le 12 septembre 2008 Bob Nardelli, Chief Executive Officer de Chryler déclare lors d'une entrevue qu'il a besoin de licencier "plus durement" car il n'arrive pas à trouver les 25 milliards de dollars de prêt pour le développement (enfin) de nouveaux véhicules éco-énergétiques (Eh oui le pétrole est cher). Les banques ne prêtent plus !

 

Une seule question me hante, les organismes évaluent-ils avec rigueur, les risques de ralentissement de l'économie ?

 

Mon intuition est que compte tenu de la complexité des activités et des produits d'une part et d'autre part, de la stratégie de segmentation des métiers (SBu, silos, "verticalisation" des organisations), l'un des enjeux majeurs de nos entreprises réside dans la capacité à élaborer une cartographie globale et transverse assurant une vision synthétique, fiable et "instantanée" de l'ensemble des risques courus.

 

Patrick Jaulent

Président du club Balanced Scorecared et Performance France

Partenaire-expert CFO-news

article source : http://www.finyear.com/Vivons-nous-en-Absurdistan_a9083.html

 

7 octobre 2012

Alerte à la crise financière : les questions sur la faillite de Groupama préfigurent-elles une catastrophe à la Lehman Brothers

Quelques heures après l'annonce par Groupama du non paiement de son coupon sur des emprunts obligataires, l'agence Fitch a abaissé de deux crans la note de l'assureur vert (BB+),désormais classé dans la catégorie "spéculative".

Groupama, l’assureur agricole, inventeur de la désormais fameuse Cerise, et du non moins fameux Amaguizz, où Jean Rochefort apparaît en vieillard sénile étalant son Alzheimer à la boulangerie du coin après avoir échappé à la maison de retraite, fait à nouveau les choux gras de la presse financière et annonce peut-être la saison des faillites retentissantes.

Il y a très exactement un an, le directeur général du groupe, Jean Azéma, était débarqué sans ménagement alors que l’entreprise était au bord du gouffre. Pendant plusieurs années, ledit Azéma s’était entouré des précieux conseils d’Alain Minc (modèle pour Jean Rochefort dans la publicité d’Amaguizz ?), grâce à qui de clairvoyants investissements furent lancés dans les années 2000 dans des pays aussi prometteurs que la Grèce. Un bon choix, copié d’ailleurs par un autre acteur de l’économie sociale et solidaire : le Crédit Agricole... De ces stratégies d’investissement qui font dire au ministre de ce secteur prospère, l’excellent Benoît Hamon, que l’économie sociale et solidaire, ça marche, au contraire de l’économie capitaliste.

Grâce à cette vision d’avenir, Groupama a frôlé la catastrophe. Le successeur de Jean Azéma, Thierry Martel, jusqu’alors directeur financier du groupe, dut prendre les commandes du bateau en urgence et opéré les quelques manœuvres de la dernière chance destinées à éviter la mise en liquidation par le régulateur, l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), que le monde entier nous envie. En particulier, Groupama a refilé en décembre 2011 l’un de ses canards boiteux à la filière immobilière de la Caisse des Dépôts, qui a par ailleurs renfloué le groupe à hauteur de 300 millions d’euros.Heureusement que l’Etat (donc le contribuable) est là pour veiller au grain...

Grâce à cette opération de défibrillation, l’ACP a validé les comptes de Groupama en lui reconnaissant un ratio de solvabilité de 107%, selon les règles en vigueur. Autrement dit,à 7 points près, Groupama était considéré comme une entreprise incapable de couvrir durablement les sinistres de ses assurés, puisqu’un ratio de 100% est obligatoire.

Thierry Martel s’est alors engagé dans une course contre la montre pour le sauvetage durable de l’entreprise. Il a vendu l’un des joyaux de la couronne, la filiale Gan Eurocourtage, à Allianz. Le montant de la transaction n’est pas connu, mais les analystes considèrent que Groupama en attendait 800 millions, et qu’Allianz a vraiment très bien négocié son affaire.

D’autres transactions de Groupama ont fait du bruit, comme la vente de l’immeuble des Champs-Elysées où est installé le Virgin Megastore, pour lequel le fonds souverain du Qatar s’est porté acquéreur pour une somme de 500 millions d’euros. Cette rentrée de cash a beaucoup rassuré les investisseurs, qui ont commencé à regarder d’un œil plus favorable les comptes de l’assureur, même si sa note est restée ancrée, jusqu’à hier matin, à BBB.

Thierry Martel a d’ailleurs multiplié les annonces rassurantes tout au long de l’année 2012, en considérant que Groupama allait bien mieux, et que les choses rentraient dans l’ordre. Grâce à cette communication clairvoyante, la planète financière s’est remise en confiance. Et patatras ! Ce vendredi, à trois mois de la fin de l’année, Groupama sort un communiqué de derrière les fagots annonçant que le groupe n’honorera pas un coupon d’obligation émise en 2007, certifiant au passage qu’il ne s’agit nullement d’un défaut, mais d’un appel à un effort raisonnable à fournir par les investisseurs.

Manifestement, cette assertion laisse les partenaires de l’assureur sur leur faim. Un analyste de la Société Générale, pourtant actionnaire du groupe, déclare par exemple à Reuters que cette annonce est extrêmement choquante et totalement contraire aux promesses faites jusqu’ici par Groupama.

 

Dans la pratique, il s’agit d’une échéance de 60 millions qui ne sera pas honorée. Les arguments de Groupama sont probablement de bonne foi, le problème est qu’ils sont amenés par une communication qui trouble les ondes émises jusqu’ici, qui surprend. Et comme chacun le sait, le financier n’aime pas les surprises d’octobre.

Groupama a donc beau annoncé un retour à une marge de solvabilité de 120%, les marchés risquent de se montrer sceptiques sur la valeur des chiffres que le régulateur devrait valider. Un signe ? La réaction immédiate de Fitch, propriété de Marc Ladreit de la Charrière, qui dégrade la note de Groupama de deux crans dans la journée même de l’annonce. Avec un glorieux BB+, l’assureur vert est désormais classé dans la catégorie "spéculative".

Les responsables de Groupama se sont employés à dire que tout cela était un non-sujet. Pas sûr que cette stratégie de communication soit la bonne. Après la faillite du Crédit Immobilier de France, passée inaperçue ou presque cet été, l’Etat risque bien de se retrouver avec une nouvelle difficulté sur les bras. Cette fois, le sujet est un peu plus embarrassant, et mériterait un effort de communication de la part du management de l’assureur.

En effet, le Crédit Immobilier de France avait un problème de refinancement sur le marché, lié à sa mono-activité et au segment d’activité sur lequel il était positionné, mais ses fondamentaux n’étaient pas en cause, comme on dit. Dans le cas de Groupama, la question qui est posée est celle de la viabilité de l’entreprise affaiblie par la cession de Gan Eurocourtage. Avec un chiffre d’affaires, à périmètre constant, de 17 milliards d’euros, il s’agit d’un gros morceau à avaler, ou à digérer.

Les mauvais esprits verront dans ce bouillonnement verdâtre des pressentiments funestes pour le Crédit Agricole, qui a lui aussi perdu des sommes colossales dans ses investissements hasardeux au sud de l’Europe. Ce qui ressemblerait alors à un nouveau Lehman Brothers.

Et bien entendu, une fois de plus, c’est la question même de la gouvernance de l’entreprise qui est en cause. Groupama a multiplié pendant des années les prises de risque sans qu’un seul administrateur ne lève le petit doigt. La stratégie française de gouvernance endogamique montre tous les effets dévastateurs qu’elle comporte pour l’intérêt général, puisque tout permet de croire que, en bout de course, le contribuable paiera, après avoir été agoni d’injures sur le mode du : "Vous les petites gens, qui ne comprenez rien à la finance, de quoi vous mêlez-vous ?" Antienne reprise à son insu par Marie-Noëlle Lienemann, dans son rapport du 17 juillet 2012 sur l’économie sociale et solidaire, où elle préconisait d’interdire les administrateurs indépendants dans les conseils.

Nous serons sortis de la crise le jour où, de la droite à la gauche, chaque citoyen aura compris qu’il n’en sait pas moins, sur la finance, que le polytechnicien qui sollicite son portefeuille pour rembourser ses erreurs.

 source: http://www.atlantico.fr/decryptage/alerte-crise-financiere-questions-faillite-groupama-prefigurent-elles-catastrophe-lehman-brothers-eric-verhaeghe-503676.html?page=0,1

 

 

7 octobre 2012

Compétitivité: Montebourg contre la CSG, pour taxer les banques, l'immobilier

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a proposé dimanche de mettre les banques et le secteur immobilier à contribution et d'utiliser la "fiscalité écologique" pour relancer la compétitivité en baissant les charges des entreprises, plutôt que d'augmenter la TVA ou la CSG.

Interrogé dans le cadre d'une émission Europe1/iTélé/Le Parisien Aujourd'hui en France sur la question de la compétitivité des entreprises françaises, qui doit faire l'objet début novembre d'un rapport très attendu de l'ancien président d'EADS, Louis Gallois, M. Montebourg a souligné que son ministère prônait une diminution des "charges ou cotisations sociales pesant sur les entreprises, en contrepartie de l'investissement des entreprises".

La proposition du ministre est "une forme de crédit d'allègement de cotisations contre investissement productif dans les entreprises".

Concernant le financement d'un tel dispositif, il s'est dit "assez opposé voire même totalement opposé, à ce qu'on reprenne les vieilles recettes de la TVA, qui va frapper les ménages, déstabiliser la consommation, affaiblir l'économie, y compris la CSG parce que les familles ne peuvent pas y échapper, et donc ce sont une perte de pouvoir d'achat".

Selon des informations de presse, le gouvernement étudierait une hausse de la CSG pour financer partiellement cette aide à la compétitivité qui pourrait avoisiner les 40 milliards d'euros.

A la place, le gouvernement "doit aller chercher les secteurs abrités de l'économie, les secteurs qui font beaucoup d'argent sans finalement trop se fatiguer. Par exemple le secteur bancaire, qui gagne beaucoup d'argent, et qui devrait contribuer davantage après avoir d'ailleurs causé beaucoup de tort à l'économie mondiale", a-t-il prôné.

"C'est un secteur abrité, peu concurrentiel, et finalement très profitable qui devrait participer à l'effort national en finançant les baisses de charges, sur le reste de l'économie", a-t-il ajouté.

"Je pense aussi à l'immobilier", a poursuivi le ministre, avant d'évoquer une troisième piste, celle de la "fiscalité écologique", avec une "taxe carbone extérieure", qui frapperait les produits importés générant des émissions de CO2.

La Fnaim, plus importante organisation professionnelle d'agents immobiliers et de syndics de copropriété, s'est aussi insurgée contre la proposition de ponctionner son secteur.

Jean-François Buet, président de l'organisation, a rappelé dans un communiqué que "le secteur de l'immobilier, agences immobilières et administrateurs de biens, regroupe déjà à lui seul 30.000 entreprises et représente plus de 200.000 emplois, sans compter les emplois induits".

"Une fiscalité supplémentaire (...) engendrerait irrémédiablement une baisse importante de l'activité avec une incidence immédiate sur l'emploi", a ajouté M. Buet.

Le gouvernement a assuré au cours de la semaine que le schéma de financement d'un choc de compétitivité n'était pas encore arrêté.

Source : http://www.afp.com/

 

Alors voilà les nouvelles mesures de Mr Montebourg pour relancer la compétitivité des entreprises en allégeant leurs charges sociales : utiliser les banques et les agences immobilières. Pourquoi utiliser la TVA, ce que prônent tous les économistes en ce moment pour permettre de donner un souffle d'air aux entreprises en allégeant leurs charges? Certainement parce que l'idée venait du précédent gouvernement et donc tels des enfants capricieux drapés dans leurs certitudes, les ministres du gouvernement actuel ne veulent même pas en entendre parler. "D'ici à ce qu'en fait ça fonctionne on aurait du mal à justifier pourquoi on était contre", semble t'on entendre derrière leur discours.

 

Alors non, non, non on préfère s'en prendre aux banques. Ces salauds de la finance c'est de leur faute, ils vont payer. .. s’époumone Mr Montebourg, presque rouge de colère contre ces "sales riches" . Oui mais voilà il y a un petit problème avec cette nouvelle mesure :

- Les banques ne peuvent prêter qu'une partie de leur fonds propres selon le fameux dispositif "Bâles 3".

- Ces mêmes banques utilisent leurs résultats nets aujourd'hui pour augmenter leurs fonds propres et continuer à prêter de l'argent aux ménages et aux entreprises.

- Si vous réduisez les résultats des banques, vous amputez leur capacité à pourvoir l'économie en liquidité et vous obtenez:

 

Exactement l'effet inverse que celui que vous recherchiez !


Et oui Mr Montebourg, il est clair que la dernière chose dont la France est besoin en ce moment est bien d'un "credit crunch", à savoir une pénurie de financement qui mettrait à genoux bon nombre d'entreprises et stopperait net les prêts aux particuliers et donc les achats immobiliers, de voitures... bref la croissance.

Enfin, c'est aussi le dernier encouragement qu'il manquait à nos banques nationales pour aller installer leurs sièges sociaux à Bruxelles ou Amsterdam. Alors allez-y Mr Montebourg, après tout cela vous donnera du boulot pour tout le quinquennat de devoir voler au secours de toutes les entreprises qui feront faillite grâce à votre nouvelle mesure et à votre entêtement à ne pas voir la réalité.

Pascal Dedroite.

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